Hasard • Qu'en est-il de la chance ?
Crédits : GeniusPanda Messages : 54
| (#) Sujet: (QUÊTE) L'art de la guerre Dim 24 Avr - 0:01 | |
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l'art de la guerre Ishtar Farahani, Vittore Cialdini
Le Marché Changeant grouille d'opportunités, les étals débordant de marchandises. Pour Vittore, il s'agit de porter la touche finale à un parfum et de trouver le jasmin qui manque à sa composition. L'espèce qu'il veut n'est pas rare mais ne pousse qu'à Jéresh et de récentes échauffourées entre l'île et la cité ont réduit son importation à Camorr de façon drastique. Sa commande ne peut plus exactement attendre quand il renifle l'odeur tant convoitée. Ishtar a déjà le regard dessus, discutant le prix au vendeur. Ce jasmin a la propriété de couvrir l'effluve de n'importe quel poison... Pour ne s'attirer les foudres d'aucun de ses clients potentiels et faire grimper son profit, le marchand leur propose de régler l'affaire aux enchères. Récompense de quête : à celui qui l'emporte, le vendeur confie un objet rare. PNJ (vous pouvez les faire intervenir) : des clients, des commerçants. PNJ (vous ne pouvez pas les faire intervenir) : le marchand. Venaporta vous rappelle que vos choix en quête ont des conséquences sur vos personnages.
Pour cette quête, il n'y a aucune consigne de jeu. |
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Maître Nez creux • Social impur
Pseudo : Adgloriam Crédits : Ortach Avatar : Aidan Gillen Messages : 64
Âge : Quarante-deux Statut : Maître Parfumeur, spéculateur & coureur de jupons Classe sociale : Bourgeois Divinité principale : Preva - Gandolo Particularités : Nez des dieux.
Œuvres & actes ESPÉRANCE DE VIE : (74/100) INVENTAIRE : | (#) Sujet: Re: (QUÊTE) L'art de la guerre Sam 28 Mai - 19:50 | |
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Sa crinière brune aux reflets de feu ruisselait sur sa gorge liliale. Ses seins gonflés de sève se soulevaient au rythme de sa respiration, longue et régulière. Filtrées par le moucharaby de sental, les premières lueurs du jour couvraient son corps d'un spectre de dentelle. L'arabesque déployait ses pétales d'ombre sur meubles, murs, sol, et disparaissait aux pieds de Vittore. Assis dans un coin de la pièce, les lèvres sèches, il avalait un par un les quartiers d'orange sanguine qu'il venait d'éplucher. Dans le reflet de ses pupilles se reposait la vadrane, lascive, parée de jade et d'acier. Sur son corps, la brise matinale prélevait quelques flagrances de rose, de vanille et d'iris. Derrière cet apparat, Vittore devinait des notes plus lointaines, plus juteuses, de bergamote et de citron vert. Un parfum venu d'un pays qu'elle n'avait jamais visité. Il se leva silencieusement, enfila une tunique rehaussée d'or, et sortit de la chambre sans la réveiller. En émergeant dans l'un des quatre couloirs du premier étage qui menait aux balcons donnant sur le patio intérieur, il se remémora les évènements de la veille. Plutôt que de finir la commande d'un noble dont il ne se souvenait plus du nom, il avait préféré partager son dîner - et plus encore - avec la fille d'un ambassadeur. Il lui restait de toute façon une journée entière pour extraire trois misérables millilitres d'essence de jasmin jéréshien. Mélangés avec ce qu'il avait déjà préparé, il obtiendrait un bijou olfactif que le plus rustre des nez pourrait apprécier. Il rejoignit le rez-de-chaussée et se mit à la recherche de l'ingrédient manquant. Qu'il ne trouva pas. Ni dans les récipients en verre d'antan exposés derrière le comptoir, ni dans les vases entassés de l'arrière-boutique. A peine un fond de jasmin camorrien.
Fâcheux. C'est avec le visage miné par l'exaspération qu'il quitta sa demeure pour rejoindre le marché flottant. Escrocs et négociants jappaient pour le même os, barques et canots se bousculaient pour une même place. Déambulant sur le quai, Vittore faisait fi du bourdonnement des passants et de l'agitation grandissante. Il aperçut bientôt les paniers d'oseille débordant de fleurs qu'il recherchait, posés en équilibre sur un l'étal d'un vieil homme occupé avec une cliente. Celle-ci tenait dans sa main la fleur tant convoitée. Vittore s'approcha, tout sourire. "Au-dessus de l'oreille, cela vous siérait à ravir." Puis, se tournant vers l'homme : "Je vous prends le reste."
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