Âge : Cinquante-trois ans. Statut : Gériatrie de la prostitution. Divinité principale : Le Treizième dans Preva... euh, le Treizième ET Preva. Particularités : Coureuse de jérémites, vieille comme Therim Pel et rousse. Dédoublement de personnalité : Assad Messara, Bethe la Foudre
(#) Sujet: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Sam 10 Sep - 2:36
Et deux jus de pomme qui piquent !
Verre vide, j'te plains. Verre plein, j'te vide.
Date du sujet : Festal de la 77e année de Preva (539). Lieu : Tout le quartier de l'Arsenal, et les îles environnantes. Moment de la journée : Début de soirée. Conditions météorologiques : Un vent d'orage rafraichit le fond de l'air.
Participants : Tous ceux qui le souhaitent. Statut du sujet : Collectif.
Court résumé : Pour dissiper la rage qui enflamme la ville basse depuis la mort de Scherzo, les capas arrosent fréquemment les manants et la pègre. L'ivresse gagne lentement les quartiers, et on se réfugie dans une trêve tacite.
Je souhaite une intervention intempestive du maître de jeu dans ce sujet et je suis conscient que ce choix ne sera peut-être pas respecté.
Âge : Cinquante-trois ans. Statut : Gériatrie de la prostitution. Divinité principale : Le Treizième dans Preva... euh, le Treizième ET Preva. Particularités : Coureuse de jérémites, vieille comme Therim Pel et rousse. Dédoublement de personnalité : Assad Messara, Bethe la Foudre
(#) Sujet: Re: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Sam 10 Sep - 3:06
« Qu'est-ce q-que je bois, déjà ? » Par-dessus les monts que font les dentelles de sa manche, l'Oblique lorgne dans la cruche qui lui tient lieu de godet. À force, elle ne distingue plus bien les breuvages, leurs nectars fondus ensemble sur son palais, et, à vrai dire, on lui confierait le nom de ce qui brûle délicieusement dans son ventre qu'elle ne saurait le recracher une poignée de secondes plus tard. Ce qu'elle sait, c'est qu'il ne pleut que de l'alcool et toute l'eau qu'on trouve alentours n'est guère que celle de la mer de Fer. « Pffia ! Qu'importe ! Ressers-m'en, le gargotier. » Elle frappe le cul de son pichet contre l'étal qui dégueule sur la rue. Tout l'attirail tremblote, le concert des liquides qui giclent dans les contenants. Le tavernier ne s'offusque pas, et verse, et verse encore à tous les mains qui se tendent. Les tonneaux qu'il a plein la boutique ont été payés et acheminés dans tous les bouges par les capas : on lui a fait ordre de servir aussi longtemps qu'on le lui demanderait. Au petit matin, quand il croit que tous les soûlards ont vidé les réserves, d'autres en amènent. On dirait que les dieux produisent continuellement l'alcool qui bouffe les plus sales de leurs serviteurs. « Dis voir, lance la catin, le sourire en coin. C'est solide, ton machin ? » Il ouvre des billes rondes comme des grains de raisin, et ça fait pouffer la Dockeuse : « J'parle pas de ton manche, elle ricane fort. J'parle des trois planches qui te font une table. » Toujours surpris – quoi que rassuré, le bonhomme hausse les épaules. « Bah, on va bien voir, elle fait en balayant le doute d'un geste de la main. » Elle serre le broc contre sa poitrine et s'en arrose l'orée du décolleté. Sans prêter d'attention véritable à ce malheureux gaspillage, elle relève ses jupes de sa main libre et elle se hisse péniblement sur le madrier qui fait le comptoir. « Oh là ! Ça tangue... je vais dégueuler. » Sous les regards de tous les badauds et de ses comparses de beuverie, elle ravale un rot acide et rit avec une naïveté crasseuse. « Ah, non. » Après qu'elle a affiché une fierté manifeste pour la dignité de ses intestins, elle lève haut son bidon de vinasse et gueule : « À la santé de tous les enfants de pute ! Ouais, même toi... Ah, si, j'te jure. Je connais ta mère. La moitié du port connait ta mère. Le port la connait. » Elle ne désigne personne. Elle se fait un plaisir d'admonester confusément plusieurs des manants.
Âge : Trente-neuf ans. Statut : Pirate Classe sociale : La roture Divinité principale : Iono, sans l'ombre d'un doute. Particularités : Capitaine de la [i]Grosse Ausilia[/i]; épouse officieuse d'Assad Messara Dédoublement de personnalité : Norah Amino & Sohane
(#) Sujet: Re: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Mer 14 Sep - 21:01
Un rire gras qui sort de sa gorge déployée, Chiara abat ses cartes et empoche la mise ridicule en jeu sur la table maculée de tâches. Elle a quitté les corsets serrés et les robes de soie pour retrouver ses habits de lin bien plus confortable et profite depuis des jours de l’alcool qui coule à flot pour retrouver ses habitudes et un environnement plus familier. Elle boit avec ses marins, d’autres de passages, d’autres hommes et femmes de Camorr qui affluent sans cesse depuis que l’Arsenal s’est transformé en taverne à ciel ouvert, rentre au petit matin avec une femme, ou deux, parfois plus, et émerge dans l’après-midi, le foie et l’estomac en vrac, mais l’esprit libéré de toutes les contraintes du monde dans lequel elle évolue depuis quelques temps. « Allez, pleure pas mon brave ! qu’elle lance au bougre en face d’elle qui rumine sa défaite. Retente ta chance quand j’aurais vidé encore un tonneau de cette piquette et tu remporteras au moins le triple de c’que j’viens d’te rafler ! ». Une tape brusque sur l’épaule, et la capitaine se redresse et avance, la démarche déjà mal assurée pour ce début de soirée. La faim la tenaille, la faim de tout ce que sa nature de prodigieuse convoite et envie et elle se repait de tout ce qu’elle peut. De l’alcool et de la nourriture, des putains qui profitent de l’occasion pour faire tourner leur commerce. A l’instant, pourtant, c’est un reflet d’or dans la foule qui attire son attention, déjà diminuée par l’ivresse. Mes ces yeux… Les yeux qui la fixent la captivent et l’électrisent. Un sourire fend son visage, quand elle attrape deux verres pleins d’une quelconque liqueur et s’approche d’un pas quelque peu chancelant déjà. La cour qui entoure la femme ne l’empêche pas d’avancer, et toujours, elle cherche les deux pupilles et les trouve. « C’ma tournée, elle minaude vaguement. » Cette femme n’est pas n’importe qui, Chiara s’en rend bien compte, mais peu lui importe de savoir son rang, ni même son nom. Ce que provoque la blonde est bien plus trivial et animal.
(#) Sujet: Re: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Mer 14 Sep - 23:31
Installée sous une toile tendue, son entourage fait de coussins et de jolis dévots, la Foudre observe l'Oblique avec une bienveillance complice. La vieille putain joue à merveille le jeu des capas qui, raconte-t-on, s'adonnent à l'apaisement des foules. Là-dessus, on n'a pas consulté la crayeuse : c'est là la politique qu'elle prône et qu'elle pratique depuis qu'elle a les clés de Prendfeu. Elle jouit et se réjouit que tout l'Arsenal soit devenu une taverne monumentale et un gigantesque bordel. À ciel ouvert, les camorriens s'adonnent à tous les plaisirs ridicules, aux immoralités communes. Et de la silhouette de l'Oblique (qu'elle connait fort), Bethe glisse sur les corps. Les larges épaules des hommes retiennent moins sa pupille. Et toutes les femmes l'aiguillonnent. Quelques unes ont des noms. La Foudre demande celui de la femme qui joue parmi les hommes. À son oreille, on parle d'une capitaine de navire – pavillon inconnu, dont les allers et venues sont impossibles à suivre quand elle s'enfonce trop loin dans le nord de la ville. La curiosité piquée, on dit encore qu'on ne sait pas ce qu'elle y fait mais qu'elle en sort indemne. C'est une étrangère – mais, cela, Bethe le voit bien. Elle le saisit d'autant mieux que l'inconnue braque le regard sur elle. La Foudre ne détournerait jamais les yeux. À vrai dire, ce serait plutôt à l'autre de le faire... et ça la fait doucement sourire. « Volontiers. » Doucement, elle tend le bras, qui se dénude à mesure que l'étoffe coule sur la peau. La coupe coincée dans la paume, Bethe patiente qu'elle s'exécute. Ironiquement, tous les breuvages alentours proviennent des réserves personnelles de la Foudre. Quoi qu'elle lui offre, elle le lui achètera. Mais, avant cela, il lui faudra approcher et cette idée picote le ventre de la blafarde. Manifestement ivre, l'étrangère lui veut des choses qu'on ne fait guère habillé – ou alors sous un porche, dans le pavé crasseux, entre deux portes. À cela aussi, volontiers.
Éphémère
Éphémère • Sous le masque
Crédits : GeniusPanda Messages : 12
(#) Sujet: Re: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Dim 20 Nov - 0:37
Llevan
péon effronté – 27 ans - ne peut pas mourir
Llevan n’a pas dessoulé depuis des jours. Il est complètement ivre et pourtant, il ne cesse de remplir sa chope de cet alcool délicieux qui coule à flot. Et quand il a soulagé sa vessie, c’est vers les putes qui trainent sur les docks qu’il se dirige avant de retourner boire. Jamais on ne lui a offert une telle occasion de s’enivrer aussi facilement de stupre et d’alcool, alors il en profite allègrement. On oublie facilement que Llevan a l’alcool violent, car l’humeur et à la détente quand il s’énerve un peu trop, on le pousse dans les bras de sa fille préféré ou on lui ressert un verre et le jeune oublie les raisons de sa colère. Pour l’heure, pourtant, il se réveille en marge des célébrations, l’estomac retourné et une migraine qui lui cisaille le front. Quand il se lève, il chute immédiatement, ce qui n’arrange pas son humeur maussade. Ce sont les rires moqueurs de ses camardes qui achèvent de le contrarier définitivement. Lourdement, il s’assoit sur un banc de bois, volontairement à l’écart et avale d’énorme lampée de vin dans l’espoir d’être rapidement à nouveau assez saoule pour oublier ce mal de crane qui le tue et son estomac (ou son foie, ou peut-être bien les deux) qui proteste vivement. L’obectif n’est pas tout à fait atteint quand un lascar aussi éméché que lui, mais d’humeur taquine, s’installe à ses côtés, entame la discussion et rigole volontiers des humeurs de Llevan. A l’éclat de rire de trop, le jeune homme excédé n’écoute plus que ses pulsions, sort sa dague qu’il enfonce jusqu’à la garde dans la main et dans la table. Le hurlement de douleur de l’autre interrompt les discussions, on s’approche et on contemple stupéfait la scène. Et bientôt, on s’échauffe les esprits : ceux qui n’ont rien vu affirment qu’ils ont pourtant vu l’un chercher l’autre, l’un bousculer l’autre, l’un insulter la mère de l’autre. Et la bonne humeur constante de ces derniers jours laisse bientôt place à ce que Camorr sait mieux produire : les règlements de compte. On oublie que l’instant d’avant, on trinquait avec son voisin.
(#) Sujet: Re: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Lun 21 Nov - 13:23
Mira « Peau d’neige »
pezon des Fées de la Gueule de Bois - 36 ans - ne peut pas mourir
Ça boit, ça gueule, ça trinque, ça ricane en dehors. Intérieurement, c’est beaucoup moins la fête dans les esprits de la Pègre camorrienne. Mira buvait tranquillement sa bière avec d’autres camarades des Fées de la Gueule de Bois, dans un bouge de l’Arsenal, quand c’est devenu vite fait le bordel sur la table d’à côté. Ça avait déjà frémi quand la Foudre était arrivée, et les pezons de Varna ont suivi des yeux le manège de l’étrangère à l’égard de la capa alliée à leur chef… mais les attentions sont revenues très vite dans leur coin de paradis qui venait de virer au traquenard, quand ce torchon imbibé de Llevan a cru que c’était une bonne idée de planter une dague dans la main d’un compère ivrogne. Mira a reçu des instructions strictes de son garrista, dont elle a l’honneur d’être la seconde : foutez pas la merde, et évitez qu’elle se propage. C’est tendu, ça se sent, et faudrait pas que les Vestes Jaunes viennent fouiner par ici.
Résultat, la seule solution, c’est d’essayer de remettre de l’ordre dans ce bordel.
La madone bien en chair, les seins qui sortent presque de son corsage prune et les cheveux noirs ramenés hors de son champ de vision par une main adroite, se jette donc poing serré sur Llevan pour l’immobiliser au sol en lui collant deux beignes bien senties. Bien entendu, ses collègues à bras forts et mains musclées se sentent inspiré(e)s et imitent le mouvement. Ils se lèvent donc aussi et commencent à coller des torgnoles aux excités autour d’eux, pour apaiser les tensions, quelque soit l’origine du pezon tabassé. Et elle beugle : « DU CALME, BORDEL ! » alors qu’elle vient malgré elle de donner le signal d’une bagarre générale, alors qu’elle voulait l’empêcher.
(#) Sujet: Re: (COLLECTIF) Et deux jus de pomme qui piquent ! Jeu 19 Jan - 14:25
Ren « L'Aveugle »
mendiante aveugle - 11 ans - ne peut pas mourir
Le bras tendu en un geste frénétique, le bruit de quelques pièces martèlent piteusement le fond de son godet d’argile. La p’tite Ren – affectueusement surnommée « l’aveugle » par quelques âmes – bougonne en silence, insultant allègrement ceux qu’elle entend passer, et qui ne prennent pas la peine de ralentir pour lui octroyer ne serait-ce qu’un regard. « Pute à Jérem. » marmonne-t-elle alors qu’elle entend des pas se presser devant elle. Ah ! Ca savait balancer son pognon en pute, mais pour venir en aide à une figure de la rue – car elle aimait à se considérer ainsi – il n’y avait plus personne ! Grommelant encore, la gamine cherche son bâton en tâtonnant à côté d’elle, tous les sens aux aguets lorsque bientôt, sa main se referme sur le lourd morceau de bois. Ren se dresse, le corps encore tout sec de l’enfant qui n’a pas encore connu les désagréments de l’adolescence, et son visage crasseux associé à ses yeux vitreux, contribuent à la rendre encore plus invisible aux yeux des badauds traînant ce soir dans les rues.
C’est avec l’habileté de l’aveugle de naissance qu’elle se glisse dans la foule, foule qui bientôt s’agite, beugle et se cherche des noises. Un cri de douleur résonne plus loin, figeant la gosse qui se colle instinctivement contre un des murs, son cœur défonçant sa cage thoracique lorsqu’elle comprend que la situation va inévitablement dégénérer.
Il ne faut pourtant qu'une demi seconde à réveiller l'avarice qui sommeille en elle, et toutes les bourses laissées à l'abandon sont pour elle de multiples repas et des nuits passées au chaud. Alors, elle n'hésite qu'une demi seconde avant de se fondre dans la masse, l'oreille tendue pour éviter habilement les corps qui tombent, qui se cognent et se balancent, glissant une main aux ceintures pour en arracher des bourses pleines aussi habilement que n'importe quel voleur - aussi voyant soit-il.