Compétences

Sait-il cuisiner ? Parler Vadran ? Grimper aux arbres ? Coucher pour réussir ? Faire du vin alchimique ? Voler une bourse ? Nager ? Conter fleurette ? Développez ici quelques compétences particulières de votre personnage, en rapport avec l'univers du forum.

Morituri te salutant

Les pas claquèrent sur le pavé, avertissant et tirant à l’alchimiste noir des frissons de terreurs. Fermant la porte de son enseigne aussi rapidement que possible, il trébuche lorsque le battant s’abat sèchement sur le bois de la porte, quelques gouttes de sueurs dévalant le long de sa colonne vertébrale. Théodor peine à se redresser, sa respiration rendue courte par l’effort qu’il exécute. Ses yeux affolés cherchent une ultime solution pour fuir. Mais il n’a qu’à peine le temps de gagner son laboratoire que déjà la porte cède sous les coups, tombant lourdement à même le sol. Bientôt, ce sont de longues bottes noires qui la piétine, s’approchant d’un calme olympien vers la pièce où il se terre, comme si l’Empaleur avait toujours su qu’il viendrait chercher. « Enlèves donc tes sales pattes de là mon gros. J’voudrais pas que tu puisses nous jouer un de tes sales tours. » Pendant quelques secondes il ne peut s’empêcher de la détailler. La camorrienne qui aurait pu être belle si elle avait été épargnée par quelques balafres bien visible – dont une terminant sous la mâchoire, et qu’il devinait bien dissimulée sous la couche de vêtements sombres. Vêtue de noire -  vieille habitude conservée de ses années à servir dans l’armée du Duc - elle ne lui a jamais semblé plus dangereuse qu’en cet instant, une immense lance en bois calé dans le creux de la main.  Aucun sourire n’anime son visage, et ses deux yeux noirs l’invite à lui obéir sous peine de recevoir quelques coups. Alors il s’avance, s’approche de l’exécutrice des basses besognes de Villo avant de se mettre à pleurer à grosse gouttes, tombant à genou devant elle. « Pitié, je vous en supplie… Ne me tuez pas ! Je ne savais pas… » Ethel serre les dents, le coupe avant qu’il ne puisse continuer. « Tu ne savais pas ? Me prends pas pour une conne. Et surtout, ne prends pas le capa pour un con. Tu savais parfaitement, que ta marchandise nous serait inutile. Tu as essayé de nous doubler, enflure. »

Lorsqu’il secoue sa grosse tête pleine de larmes, démentant l’affirmation de la Cavaliere, suppliant et suppliant pour qu’elle épargne sa vie, l'impatiente ne peut que s’enflammer. « Ferme-la, putain ! T’es vraiment qu’une pauvre merde, une pauvre merde de pleutre ! Même ta putain de femme ne m’a pas fait l’affront de me supplier ! » Le ton est glacial. Implacable. Et c’est une lueur sombre qui brille dans le regard de la camorrienne lorsqu’elle le toise, tuant les illusions de l’alchimiste qui ne cherche même plus à prendre la fuite. Ethel serre les dents, attrape l’immense pieu qu’elle lui a préparé, le maniant avec la dextérité du bourreau habitué à cette macabre tâche. Alors, lorsque d’un geste elle enfonce la lance improvisée dans le gras du ventre, que celle-ci traverse aisément les chairs, les muscles distendus, heurte les os et détruit les organes vitaux, même les hurlements du gars ne parviennent pas à l’arracher à son sinistre office.